Tous les professionnels de l’évĂ©nementiel le savent : organiser un spectacle exige de la prĂ©paration et de l’anticipation. Et mĂȘme quand on s’imagine avoir pensĂ© Ă  tout, l’imprĂ©vu nous cueille et nous laisse pantois. Heureusement, un magicien est censĂ© avoir plus d’un tours dans son sac et se sortir des situations les plus inattendues. Dans mon cas, les Ă©pisodes les plus cocasses ou les dĂ©rapages les plus douloureux restent des enseignements ! Ils font partie du mĂ©tier de magicien, et me donnent l’occasion de m’entrainer toujours davantage. Ceci dit, vous avez le droit de vous moquer. En cette pĂ©riode de prĂ©-dĂ©confinement, je vous offre un peu de lĂ©gĂšreté  

6. Le jour oĂč je me suis pris une veste:

La veste du magicien, avec ses poches secrĂštes et ses manches magiques, est un accessoire indispensable ! Mieux vaut ne pas l’oublier ! C’est pourtant ce qui m’est arrivĂ© juste avant une reprĂ©sentation dans un grand hĂŽtel. Pour parer Ă  tous les imprĂ©vus, il faut savoir faire preuve d’adaptabilitĂ©, n’est-ce pas ? La veste du concierge fera l’affaire. Trop petite et Ă©triquĂ©e, j’ai l’air d’un dandy boudinĂ©. Le client m’adresse un petit sourire goguenard.  J’assure le close-up. Ça passe !

 

7. ƒuf brouillĂ© :

J’ai appris Ă  mes dĂ©pens qu’utiliser un Ɠuf dans un tour de magie n’est pas sans risque. Lors d’un spectacle jeune public, je dĂ©roule mon numĂ©ro, confiant, prĂȘt Ă  faire surgir un Ɠuf de ma poche. Mais dans le tissu de ma veste, je ne palpe qu’un liquide visqueux. J’ai fait une omelette. Je ne me dĂ©monte pas : je rebondis, j’improvise, j’enchaĂźne ! Je m’en sors bien, malgrĂ© le liquide gluant qui coule dans mes vĂȘtements.

 

8. Je n’avais pas prĂ©vu l’échelle :

Vous est-il dĂ©jĂ  arrivĂ© de remarquer une carte Ă  jouer collĂ©e au plafond d’un restaurant ? À n’en pas douter, c’est un souvenir laissĂ© par un magicien! Ce tour trĂšs populaire consiste Ă  lancer un paquet de cartes en l’air. La carte prĂ©alablement choisie par un spectateur reste alors miraculeusement fixĂ©e au plafond, pour le plus grand Ă©merveillement de tous. C’est un tour que j’affectionnais beaucoup. Je parle au passĂ©, car depuis qu’une carte est restĂ©e collĂ©e Ă  8 mĂštres de haut, je n’ose plus le proposer en spectacle ! Je revois encore la mine dĂ©confite de l’élu responsable de la salle fraĂźchement repeinte, dĂ©pitĂ© de devoir trouver une Ă©chelle assez grande pour dĂ©crocher la carte coupable. On ne m’y reprendra plus !

 

9. Le PÚre Noël a disparu :

J’interviens pour un arbre de NoĂ«l, devant une assemblĂ©e d’enfants ravis. J’enchaĂźne les tours, et fais signe Ă  mon assistant qu’il ne reste que 20 minutes avant le clou du spectacle: l’arrivĂ©e du PĂšre NoĂ«l. Cela laisse largement le temps Ă  ce monsieur de se costumer et de me rejoindre. Mais les 20 minutes s’écoulent et le PĂšre-NoĂ«l n’est toujours pas lĂ . J’improvise quelques tours. Toujours personne. J’entonne « Petit Papa NoĂ«l » au moins 5 fois, de plus en plus fort, avec mon jeune public surexcitĂ©. Rien. Le stress monte. Mais je me dĂ©brouille pour ne pas perdre l’attention de mes petits spectateurs. Notre cher invitĂ© barbu arrivera enfin, Ă  mon grand soulagement.

 

10. Comment perdre la cote :

Le dĂ©fi consiste Ă  voler la veste d’un spectateur, en Ă©tant attachĂ© de la tĂȘte aux pieds par une corde de 10 mĂštres. Totalement entravĂ©, je dois ainsi m’élancer dans un cerceau oĂč m’attend la victime. Ce jour-lĂ , devant une assemblĂ©e nombreuse, je ne saute pas assez haut. Mes pieds mordent le cerceau, et je m’affale de tout mon long sur la scĂšne. Stupeur dans le public. PliĂ© par la douleur, je ne peux plus me relever. Heureusement, quelqu’un me redresse. Il ne me reste plus qu’à ravaler ma mine dĂ©confite et Ă  relancer l’ambiance. Avec succĂšs, je finis le show. Plus tard, quelques radios Ă  l’hĂŽpital m’apprendront que j’ai deux cĂŽtes cassĂ©es !

J’espĂšre que cela vous a bien fait rire :)

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